Visitez la section « Tous les produits » pour en savoir plus.
Adorable Chocolat : un projet qui traverse l'océan
Publié le 14 janvier, 2020
Adorable Chocolat : un projet qui traverse l'océan
Sur le bord de la mer, à Shediac, l’odeur de l’eau salée se mêle à celle des magnifiques créations d’un maître chocolatier. Breton d’origine, Frédéric Desclos a traversé l’océan pour venir s’installer ici et partager avec nous son savoir-faire en lançant Adorable Chocolat. Portrait d’un entrepreneur qui a su faire les bons choix et bien s’entourer pour mener à bien son projet chocolaté.
Choisir le Nouveau-Brunswick : l’appel de la mer
La vie nous mène parfois exactement là où l’on doit être. Pour Frédéric Desclos, cet endroit est l’Acadie. Lorsqu’on lui demande les raisons pour lesquelles il a décidé de s’établir et d’implanter son entreprise à Shediac, l’artiste culinaire explique :
« Je vais vous conter une belle histoire. En Bretagne, là d’où je viens, j’avais pour voisins des boulangers qui un jour ont quitté le pays pour s’installer au Canada. J’étais moi aussi attiré par ce pays, mais je ne savais pas où aller. Tout ce que je savais, c’est qu’il me fallait un bord de mer. La mer, c’est tout ce que je connais! Un beau jour, deux amis différents me parlent du Nouveau-Brunswick, dont j’ignorais encore l’existence. Puis, dans un journal local, je tombe sur un article qui présente un couple de Bretons parti à l’étranger : c’était mes deux voisins boulangers, qui s’étaient établis à Dieppe! Ça a été le déclic! Ensuite, tout s’est enchaîné très vite et les décisions ont toutes coulé de source. Je suis cartésien, mais je suis forcé de croire qu’il y a des énergies positives qui nous mènent au bon endroit! »
Faire rayonner son entreprise quand personne ne nous connaît
Immigrer dans un autre continent n’est pas chose simple, surtout quand on est entrepreneur. Avant même de plier bagage, M. Desclos a longuement mûri son projet de chocolaterie. « Il y a beaucoup de défis pour les immigrants : on doit rentrer par la petite porte, dans un milieu qui nous est inconnu, et toujours faire les choses de son mieux », explique-t-il. Pour s’intégrer dans un nouveau marché, il insiste sur l’importance du réseautage, de la communication et de la proactivité. « J’ai beaucoup distribué de cartes professionnelles, fréquenté tous les événements et 5 à 7 de la région, annoncé dans les restaurants et les hôtels ma présence. » Faire de la publicité en amont, avant l’ouverture d’un commerce, contribue selon lui à créer un engouement et à éveiller la curiosité des consommateurs.
Offrir un produit unique
Pour réussir en affaires, il faut se démarquer. Pour le chocolatier, cette évidence s’est matérialisée autour de deux éléments centraux : « Le but est de proposer quelque chose qui n’existe pas; d’offrir un produit, une expérience différente. J’ai été formé selon la pure tradition française, et je souhaitais offrir un chocolat de qualité, élaboré d’une façon encore inconnue des Néo-Brunswickois. Ensuite, il faut se concentrer sur les choses qu’on sait faire, ce dans quoi on excelle et qu’on a envie de partager. »
Également pâtissier de formation, l’entrepreneur a su diversifier son offre afin d’attirer une plus large clientèle. Chez Adorable Chocolat, viennoiseries, desserts, macarons et crèmes glacées valsent aux côtés de toutes les créations autour du cacao.
Pourquoi « Adorable Chocolat »? L’homme d’affaires répond à la question avec le sourire dans la voix : « Je suis très content de ce nom. Avec une équipe de marketing, nous cherchions un mot court, clair et bilingue, puisque 50 % de ma clientèle est anglophone. Il y a eu quelques propositions, et quand Adorable est arrivé sur la table, je n’ai pas hésité une seconde. » Un nom qui a su se faire une place dans le cœur des gens de la région, qui l’appellent affectueusement : « Chez Adorable ».
S’associer : être plus forts ensemble
Deux têtes valent mieux qu’une, surtout lorsque celles-ci s’emboîtent comme les pièces d’un puzzle! Selon M. Desclos, quand on s’entend bien et qu’on regarde dans le même sens, il n’y a pas de limites à ce qu’on peut réaliser ensemble. « C’est une question de feeling. Il faut que la mayonnaise prenne tout de suite, qu’on se sente bien et que les décisions se prennent facilement. »
Trouver la bonne personne
Deux ans après l’ouverture de la chocolaterie, Frédéric fait une rencontre déterminante. Ginette Ahier, artiste de la chanson et entrepreneure visionnaire, vient cogner à sa porte. Elle a suivi avec attention le parcours d’Adorable Chocolat et souhaite s’associer avec le chocolatier. « C’est très gratifiant quand on sent que quelqu’un veut vraiment travailler avec nous, et de savoir que cette personne a un intérêt réel et un respect pour tout le chemin déjà parcouru », exprime-t-il.
Grâce à Mme Ahier, les volets marketing et finances de l’entreprise prennent leur envol. En combinant leurs forces complémentaires, les deux associés développent l’entreprise et conquièrent de nouveaux marchés avec le soutien financier accru auquel ils ont droit. « Comme j’arrivais de France, je ne connaissais pas très bien les organismes qui pouvaient nous aider. Avec l’expertise de Ginette, nous avons pu approcher l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) et les Corporations au bénéfice du développement communautaire (CBDC). Son dynamisme et son incroyable sens des affaires ont grandement contribué au rayonnement de l’entreprise. »
Appelée à conquérir de nouveaux horizons, la jeune entrepreneure laisse aujourd’hui à M. Desclos une entreprise en pleine santé. Faisant cavalier seul depuis maintenant un an, l’artiste du chocolat entrevoit l’avenir positivement : « Adorable Chocolat est sur de solides assises. J’ai des projets, il y a du nouveau qui se dessine, mais je ne peux pas en parler pour le moment! » Des développements qu’on suivra avec intérêt, orchestrés par un chocolatier au grand talent culinaire ayant un vrai sens du mystère!