Placements et COVID-19 : comment protéger vos acquis
Publié le 24 avril, 2020

Placements et COVID-19 : comment protéger vos acquis
En cette période de forte turbulence, les placements de plusieurs Néo-Brunswickois sont affectés par l’incertitude ambiante. Pour nous aider à prendre les bonnes décisions et nous guider dans ce brouillard économique, Daniel Bergeron, directeur, Gestion de patrimoine chez UNI et représentant en investissement de fonds communs de placement auprès de Gestion d’actif Credential inc., répond à nos questions.
S’armer de patience et de prudence en temps de crise
Principalement causée par les réactions émotives engendrées par la crise sanitaire et les perturbations économiques liées à la COVID-19, la grande volatilité des marchés est une nouvelle réalité qui touche plusieurs personnes. Selon notre expert, cette période de fluctuations devrait se poursuivre encore un certain temps.
« Les baisses record, suivies de remontées record, indiquent que l’émotivité est vraiment le principal facteur dans cette crise boursière. La bourse est toujours la première à réagir, bien avant l’économie réelle. En ce moment, il y a beaucoup de volatilité et plus de spéculation qu’à l’habitude.
Les marchés sont plus interdépendants que dans le passé; les décisions américaines, chinoises ou européennes nous touchent davantage. Tant que la courbe n’aura pas été réellement aplanie, il va y avoir de la volatilité. Dans une période de turbulence comme celle-ci, la prudence est de mise », selon Daniel Bergeron.
Les crises financières : un phénomène cyclique
Du Krach de 1929 à la Grande Récession de 2008, en passant par le choc pétrolier de 1974, plusieurs crises boursières sont venues ébranler les investisseurs à toutes les époques, nous rappelle M. Bergeron.
« Les crises boursières et financières ont toujours et feront toujours partie de l’équation pour les investisseurs. Toutes les crises sont différentes, même si on remarque certaines similitudes. La crise de 2008 était issue du monde financier. Celle d’aujourd’hui est une crise sanitaire globale qui touche plusieurs secteurs et à laquelle contribue une crise pétrolière. Les choses sont plus entremêlées cette fois-ci. Les conséquences sur l’économie réelle sont plus importantes qu’en 2008, avec la fermeture de magasins et de restaurants, l’explosion du télétravail, etc.
Les gouvernements semblent avoir compris la leçon de 2008, en répondant avec des stimulus économiques majeurs. Le volet santé est aussi fondamentalement différent. Comme investisseur, on doit se souvenir que toutes les crises passées se sont résorbées et ont été suivies de cycles de croissance. »
Vendre ou acheter : quel comportement adopter?
La succession des mauvaises nouvelles crée de l’anxiété et des questions très légitimes sur la stratégie à suivre en temps de crise. Plusieurs détenteurs de titres sont souvent tentés de vendre avant d’autres baisses potentielles, explique M. Bergeron.

« À moins d’avoir une boule de cristal fonctionnelle et d’avoir vendu vos placements en janvier ou février dernier, votre portefeuille, comme la plupart des autres, aura subi une baisse de valeur en raison de la crise. Il faut analyser froidement cette baisse par rapport à votre stratégie à long terme avant de prendre des décisions émotives qui pourraient avoir des répercussions.
On entend souvent les gens admettre qu’ils ont gagné ou perdu de l’argent à la bourse, mais la réalité c’est que tant que les investissements ne sont pas vendus, il n’y a pas de pertes ou de gains réels; c’est seulement une valeur marchande qui fluctue dans le temps. Vendre des investissements de qualité qui correspondent à votre stratégie à long terme dans un creux boursier rapporte rarement. À l’inverse, il y a certainement des occasions d’achat pour ceux qui ont des liquidités à leur disposition. »
Revoir sa stratégie à court ou à long terme
Les situations de crise sont un bon révélateur du niveau réel de tolérance au risque des investisseurs. Quand les marchés sont en hausse, il est plus facile d’être tolérant au risque. Par contre, dans les périodes de baisse, on est davantage confrontés à nos limites. La stratégie à long terme prend alors toute son importance.
« Plusieurs clients nous demandent ces jours-ci de revoir leur stratégie d’investissement en fonction des nouveaux paramètres du marché. En période d’incertitude, on doit rester concentré sur les objectifs : s’ils sont à très court terme, comme pour les retraités en période de décaissement ou pour les gens qui sont très proches de la retraite, des aménagements peuvent être nécessaires. D’autres qui ont des obligations financières urgentes créées par la crise, comme certains entrepreneurs, peuvent également avoir besoin de liquidités.
Dans tous les cas, il faut être prudent et éviter les mouvements de panique. Les changements apportés doivent s’inscrire dans une stratégie cohérente pour profiter de la reprise. Chez UNI, on est présent pour nos clients, au téléphone, par courriel et on est en train de mettre en place la vidéoconférence. C’est essentiel pour répondre aux interrogations, prendre les bonnes décisions et réduire l’anxiété. », selon Daniel Bergeron.
Une crise du pétrole passée sous le radar
À la tourmente historique qu’on vit s’ajoute une guerre des prix du pétrole, qui a déclenché une chute des cours mondiaux de cette ressource encore centrale au fonctionnement de l’économie mondiale.
Déclenchée par des négociations infructueuses entre l’OPEP et la Russie portant sur la réduction de la capacité de production, elle a conduit l’Arabie Saoudite, deuxième producteur de pétrole du monde après les États-Unis, à abaisser significativement son prix de vente pour mettre de la pression sur ses concurrents. Résultat, en pleine crise sanitaire mondiale, le cours du brut s’est effondré, en entraînant des conséquences financières importantes pour plusieurs pétrolières. Les producteurs de pétrole de schiste aux États-Unis et de sable bitumineux au Canada, dont les coûts de production sont relativement élevés, n’y échappent pas.
« C’est évident que la crise des prix du pétrole n’aide pas la situation au niveau boursier. Par contre, il faut se souvenir que les provinces de l’Est, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador, ne sont pas des producteurs importants de pétrole. Ici, la baisse des prix pourrait avoir un effet stimulant. Même si le Canada, quatrième producteur mondial, pourrait être touché globalement, plusieurs Néo-Brunswickois profitent des faibles prix à la pompe ces jours-ci, ce qui réduit la pression sur leurs finances. Un accord de réduction de la production semble avoir été accepté par les grands producteurs mondiaux dans les derniers jours, ce qui devrait également permettre au cours du brut de retrouver un niveau plus stable. » , explique Daniel Bergeron.
Une possibilité de relance rapide de l’économie
Les fondamentaux économiques étaient presque tous positifs avant la crise sanitaire. Faible taux de chômage, inflation maîtrisée, croissance solide et régulière, investissements des entreprises, confiance des ménages... Tout semblait pointer vers une poursuite de l’essor économique.
« Personne ne sait exactement de quoi sera fait l’après-crise, mais les rebonds successifs du marché semblent indiquer que lorsqu’il y aura une relance, elle pourrait être assez rapide. Les conséquences de la crise sont globales, et les gens semblent très conscients de la nécessité de s’entraider pour se relever. On voit des entreprises modifier leur production pour produire des biens essentiels, d’autres se mettent au service de la collectivité en mettant de côté la recherche du profit. Je pense qu’il y a plusieurs raisons d’être optimistes pour la suite des choses. »
Pour prendre un rendez-vous téléphonique au sujet de vos placements, communiquez avec votre conseiller ou votre conseillère en placements ou faites-lui part de vos questions directement par courriel. Son rôle est de mettre au point une stratégie de placements qui répond à vos objectifs, qui tient compte de votre tolérance au risque et qui est conforme à vos valeurs. Chez UNI, nous sommes toujours là pour vous accompagner et vous aider.
Les données citées dans cet article étaient valides au début d’avril 2020, lors de l’entrevue. Des fonds communs de placement sont offerts par l’intermédiaire de Gestion d’actif Credential inc. Des fonds communs de placement et d’autres titres sont offerts par l’intermédiaire de Valeurs mobilières Credential, une division de Valeurs mobilières Credential Qtrade inc. Valeurs mobilières Credential est une marque déposée de Patrimoine Aviso inc. Le présent billet constitue une source d’information générale et ne doit pas être considéré comme un avis financier personnel, un conseil d’investissement ou de la sollicitation. Les renseignements contenus dans le présent billet ont été obtenus auprès de sources jugées fiables; nous ne pouvons toutefois pas garantir leur exactitude et leur exhaustivité.