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Annie Nadeau : une alliée de taille pour les femmes entrepreneures
Publié le 08 mars, 2022
Annie Nadeau : une alliée de taille pour les femmes entrepreneures
Dans notre série de portraits Femmes entrepreneures, on vous présente des femmes d’exception, des entrepreneures acadiennes et leurs alliées engagées auprès de la communauté et qui ont un impact positif sur la population. Pleins feux sur leurs histoires inspirantes!
Grande passionnée des finances, Annie Nadeau, vice-présidente régionale chez UNI Entreprises, se consacre depuis 2002 à faire briller les entrepreneur.e.s de sa communauté. En plus de son rôle chez UNI, elle s’implique auprès d’organismes dédiés à accompagner les gens d’affaires du Nouveau-Brunswick, notamment les femmes entrepreneures. Au cœur de ses préoccupations : le développement économique des régions.
L’analyse financière : voir au-delà des chiffres
Dès son plus jeune âge, Mme Nadeau aspire à travailler au sein d’une institution financière. Cette ambition motive son choix d’étudier en administration des affaires à l’Université de Moncton, d’où elle sort diplômée en 2001. Un an plus tard, elle intègre la grande famille d’UNI comme directrice de compte du côté entreprises de la coopérative. « J’aime beaucoup l’analyse, et il y en a beaucoup dans mon travail. Dès que j’ai goûté au volet entreprises, il n’était pas question que je fasse autre chose! »
Parce que les chiffres la fascinent et qu’elle souhaite profondément accompagner de son mieux ses clients vers l’atteinte de leurs objectifs, elle décide de compléter son parcours académique en ajoutant à son CV un titre comptable. « Quand je regardais des états financiers, j’avais envie de comprendre davantage ce qui se cachait derrière les chiffres, de faire parler leur signification pour être en mesure de mieux conseiller mes membres entrepreneurs et de leur apporter des solutions concrètes. »
L’entrepreneuriat au cœur de la vitalité des régions
Parce qu’elle croit viscéralement que le développement économique des régions passe par leurs PME, la gestionnaire met au centre de ses priorités l’épanouissement des entrepreneur.e.s et la mise en place de leur rêve. « Si on n’avait pas de PME, nos régions finiraient par mourir. Ce sont elles qui génèrent de l’activité, qui permettent de garder nos jeunes ici en créant de l’emploi et qui font en sorte que l’argent soit réinvesti dans la communauté. C’est un gros levier pour notre économie. »
C’est pourquoi elle siège au CA de la Chambre de commerce de la région d’Edmundston et est la représentante d’UNI au sein du Conseil économique du Nouveau-Brunswick, où elle s’assure de faire rayonner les entrepreneur.e.s francophones dans toute la province. Consciente des défis rencontrés par les femmes désirant se lancer en affaires, elle est également membre du Comité consultatif national de Prêteurs novateurs, un organisme dédié à soutenir les femmes entrepreneures.
La place des femmes dans le monde des affaires : tendre vers une plus grande équité
Malgré une présence de plus en plus marquée des femmes en affaires, l’entrepreneuriat demeure bien souvent perçu comme étant un milieu typiquement masculin. Prêteurs novateurs répond donc à un besoin crucial en agissant tant auprès des femmes entrepreneures que des institutions financières.
« Nos actions visent à faciliter l’accès des femmes à du financement et à diminuer les mythes pouvant persister du côté des prêteurs. Chaque projet devrait avoir une chance égale, peu importe qu’il soit mené par un homme ou par une femme. On agit donc sur deux volets, en accompagnant autant les femmes que les prêteurs, pour s’assurer de créer un pont entre les deux. »
Outiller les femmes entrepreneures à faire face aux défis
À quels besoins des femmes l’organisme répond-il? « Ce qui est ressorti de nos démarches, c’est que les femmes sont généralement moins bien outillées que les hommes. Il y a moins de réseaux disponibles spécifiquement pour elles, ce qui fait qu’elles doivent prendre le temps de développer le leur, et c’est loin d’être évident en raison du manque de temps. Ce sont encore bien souvent les femmes qui portent la responsabilité de la famille, des activités parascolaires des enfants, de la gestion des horaires. On leur donne donc des outils pour qu’elles développent leur littératie financière et qu’elles aient accès plus facilement à du financement. »
Encourager les prêteurs à s’adapter à la réalité des femmes entrepreneures
Et qu’en est-il du côté des prêteurs? Quel soutien l’organisation leur apporte-t-elle? « On les aide à démystifier les stéréotypes et les préjugés. On les incite à être vraiment à l’écoute et à étudier chaque projet de façon équitable. C’est important de ne pas seulement juger à partir des chiffres, mais de tenir compte aussi de la capacité de la personne en arrière. On les encourage également à adopter un horaire flexible pour accommoder les emplois du temps de celles qui jonglent avec des responsabilités liées à la famille. »
Des petits détails qui peuvent faire toute la différence pour rendre l’entrepreneuriat plus accessible aux femmes.
Un vent de fraîcheur dans les modèles de gestion
L’augmentation des femmes gestionnaires d’entreprises a pour effet d’enrichir la façon traditionnelle de diriger. Bien que les hommes puissent aussi se montrer sensibles et empathiques, les femmes entrepreneures amènent généralement un côté humain différent à leur leadership.
« On prend peut-être plus le temps d’écouter, de développer une certaine empathie avec nos employés. Ce n’est pas mieux, ce n’est pas moins bon, mais ça apporte une belle diversité dans les modèles de gestion. »
Bien préparer son plan d’affaires… tout en demeurant flexible
Quels conseils Mme Nadeau a-t-elle à donner à une jeune femme qui souhaiterait démarrer son entreprise? « Tout est dans la préparation du projet. Il faut prendre le temps de tout mettre par écrit, sortir ses idées, avoir un plan d’affaires fort et une bonne vue d’ensemble de son projet. » Par contre, si une solide préparation est une force, il faut s’assurer d’impliquer l’institution financière, qui joue un rôle important de conseil, assez tôt dans le processus.
« Ça part d’une bonne volonté, mais parfois, quand des femmes se présentent à nous, elles sont archi prêtes, elles veulent avoir pensé à tout, un avocat et un comptable sont déjà engagés dans le projet et la structure de financement est déterminée. Dans ces cas-là, si certains correctifs doivent être apportés pour qu’on puisse accorder un financement, c’est beaucoup plus difficile de le faire. L’idéal est de collaborer en amont dès le départ. »
Une institution financière qui encourage les femmes à prendre leur place
En tant que femme gestionnaire, Annie Nadeau est à même de comprendre la réalité des femmes entrepreneures. « Du côté entreprises, on est trois dans la province à occuper un poste similaire, et je suis la seule femme. Une grande proportion de mes employés sont des hommes. Je pense que dans notre monde, il ne faut pas avoir peur de prendre sa place, ça prend du caractère, tout en étant respectueuse. »
Travailler au sein d’une coopérative qui a à cœur sa communauté, le développement des régions tout comme le bien-être de ses employés, est une grande chance pour cette femme passionnée. « Chez UNI, on encourage les femmes à devenir gestionnaires. Les valeurs prônées sont présentes autant dans notre rapport avec les clients qu’à l’interne. C’est même mon ancien patron qui m’a fait connaître Prêteurs novateurs et m’a proposé de m’y impliquer. »
Nul doute qu’Annie Nadeau, tant par ses fonctions chez UNI que par son dévouement auprès des entrepreneures, inspire bien des femmes qui croisent sa route à prendre leur place et à croire en leurs rêves.